Coiselet (16 Juin)
Le deuxième rendez-vous du Challenge se déroule sur la retenue de barrage de Coiselet. Ce superbe site accueil aujourd'hui une grosse quarantaine de pêcheurs. Même si les retours de début d'année y paraissent médiocre, nous sommes bon nombre d'impatients à vouloir naviguer de nouveau sur ce lac aussi complexe qu'époustouflant de par le panorama féerique qui l'entour.

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Nous sommes plusieurs à vouloir atteindre prioritairement un haut fond bordé d'une cassure formée par le lit de la Bienne. Je pratique un powerfishing de bordure alternant "spinnnerbait" et "divinator" jusqu'à l'objectif, mais sans succès.
A notre arrivée sur l'embouchure, nous pouvons constater la situation très complexe que l'on nous a bien exposée un peu plus tôt l'hors du briefing. La Rivière crache une eau blanchâtre extrêmement chargée en sédiments. Le courant transporte de nombreuses pièces de bois qui dérivent ou tournoient momentanément dans les tourbillons. Un violent orage nocturne a fait monter le débit de 4 à 305 m3/s en quelques heures. Nous ponçons la zone de rupture entre se courant diluvien qui pousse sont eau a 10°C dans le lac qui lui accuse déjà les 15°C. Nous ressentons fortement les différents écarts de température, même a travers nos "wadders". Ce changement brutale semble avoir figé les carnassiers. En ce qui concerne les captures éventuelles, rien ni fait.
Pensant que le poisson a dût essayer de rejoindre des eaux plus tempérées et moins tumultueuses, je décide de m'écarter sur le haut plateau. Que ce soit en "Shallow" au dessus des herbiers ou entre avec leurres dures en "swimming", toute ma sélection de leurres du jour y passe sans pouvoir déclencher la touche.
Les heures passent et la température de l'air elle, se réchauffe. Je dois rentrer un poisson. Je me dirige à la pointe nord de l'île. Je sais de part le passé, que les perches s'y tiennent régulièrement en fin de matinée. Je commence a peigner la première couche d'eau au petit "crankbait"dans le but de ne pas casser prématurément le banc. Après quelques lancés, une ravissante petite mémère monte sur mon leurre. Je me force à garder mon sang froid alors qu'elle m'offre un joli suivit; puis dans le dernier mètre qui nous sépare, elle s'empare violemment de mon "crank" après une accélération fulgurante!!! J'envoi un gros ferrage presque verticale. Le combat est proche, mais elle sonde avec une grande vivacité... La belle zébré me permet de valider 350 points. Les compétiteurs se resserrent sur le secteur. Malgré de superbes échos et la diversité des leurres qui nagent sur la zone, la persévérance ne suffit pas à décider ses consœurs. A midi, je suis deuxième avec un petit centimètre d'écart. Il n'y a donc que deux perches seulement sur les feuilles de scores...
L'après-midi, je contourne l'île pour rejoindre de nouveau l'embouchure de la Bienne et son haut fond. Je veux voir si la situation c'est stabilisé. Même si je ne prends pas de poisson personnellement, quelques brochets non maillés décapotent certains. Comme il y a foule sur le secteur, je change de spot.
Shan quand a lui, extrait un très beau sandre d'un arbre mort. Le poisson et bien vigoureux pour cette chaleur post-déjeuner. Probablement l’excitation dût au rafraîchissement de la crue matinale. Nous apprenons également qu'un brochet de presque 80 Centimètres ainsi qu'un petit silure ont vu les épuisettes...
Le bilan de la journée comptabilise neuf poissons pour huit classés. Je termine sixième pour ce deuxième classement en deux manches.