DÉCOUVERTE DE PANNECIERE.
Une fois de plus, Fred me sollicite pour une sortie extraordinaire. Cette fois, c'est le plus grand lac du Morvan qui m'est proposé. J'ai plein de choses très importantes de prévues, mais c'est une occasion inespérée qui s'offre à moi (MERCI Fred)... Le rendez-vous est fixé à 4h15 dans un brouillard de plaine de Saône à couper au couteau. Les "Blues Brothers" m'accueille les bras ouverts et m'aide à transférer mon précieux matériel dans le convoi, direction la Nièvre. Top départ ...
Nous rejoignons deux autres attelages sur la route, pour constituer notre équipe Côte-d' Orienne. Malgré la précocité du levé, les discussions d'ordre halieutiques vont bon train sur la route. L’excitation monte sur les derniers kilomètres.
A l'arrivée, la transition de paysage est brutale. Nous passons des collines vertes de leurs prairies encadrées de forêt de sapins, à un décor désertique. En effet le lac est à son niveau le plus bas. Les premiers rayons de soleil lèchent la terre marneuse. Nous piquons du nez dans la descente de la partie asséchée, vers la mise à l'eau. Une digue (habituellement immergée), serpente entre les volumes pierreux de ce paysage lunaire...
Dès la mise à l'eau, nous commençons une dérive en mixant verticale et diagonale. Plusieurs embarcations pêchent la limite de réserve se situant à 500 mètres du majestueux barrage. Pour notre part, nous décidons de basculer directement rive droite.
Nous longeons cette rive en verticalisant sur la cassure par 9 à 10 mètres de fond. Le dénivelé et très important à cet endroit (allures de falaises). Les sandres s'y trouvent forcément... Effectivement, trois brèves secousses successives rapides, que je ne sanctionnerais pas. Puis plus rien... Merd... Je ne suis pas encore assez dans ma pêche. Manque de réactivité Christophe...
L'atmosphère se réchauffe. Nous passons dans une crique formée par une avancée péninsulaire, où il y'a l'air d'avoir un peu d'activité. Fred concrétise ce choix avec la prise d'une petite perche. C'est pas gros, mais le bateau est décapoté pour la journée. Ouf, relâchement... Après avoir contourné la péninsule, nous accédons à une autre petite crique à l' abri du vent. Dès notre arrivé, Fred prend une secousse vers un petit arbre noyé. J' ai le droit à la même chose sur le lancé suivant. Je tiens le poisson quelques secondes sur mon montage one up 2" en tandem, puis il se décroche. Le troisième essai sera enfin le bon. Le premier poisson que j'arrive à faire monter au bateau après tous ces loupés, est un petit brocheton d'à peine 30 centimètres.
Retour en verticale sur la cassure suivante. HEEéEééee... Rebelote. Même type de touche, même manque de rapidité pour ma part. Et ceci par deux fois encore. Même si les sandres on l'air tatillons (pas de touche franche), je me qualifie tout simplement de mauvais aujourd'hui. Je m'en veux, je m'en veux... |
Les différents équipages commencent à se regrouper. Les Tires-bouchons dévoilent des vins blancs de plusieurs régions. Les glacières couvercles levés répandent les bonnes odeurs de charcuteries. En parlant d'épicerie, c'est l'heure de faire les comptes... Mise à part un équipage de pêcheurs de perches qui à l'air d'avoir "cartonné", les compteurs sont bien bas. Sur la vingtaine de bateaux évoluant sur le site, beaucoup restent capot... |
Je ressortirais une petite perchette de 22 centimètres à la métal-vib argenté après ce magnifique casse-croûte.
Je ressortirais une petite perchette de 22 centimètres à la métal-vib argenté après ce magnifique casse-croûte.