La truite à la ville.
Cette année, je me passe de longs discours sur le sujet des lâchers de truites de bassines, Surdensitaires et Farios, dans seconde ou première catégorie. Ceux qui me suivent sur ce site, connaissent déjà plus ou moins ma vision des choses.
De plus, je dois admettre que je connais mal ce poisson et sa pêche. Quelques très bons souvenirs d'enfances autour de la truite trottent tout de même dans mon esprit. C'est bien juste après la prise de quelques vairons au coup, que mon grand-père m'emmenait m'initier à mes premiers lancés sur les splendides rivières du Haut-Doubs.
Le manque d'heures à pêcher ces derniers mois et la proposition d'un ami que je vois trop peu, m’incite à revenir vers la truite au vairon manié. Mon collègue ne pouvant se déplacer, c'est la proximité du parcours de l'Ouche à Longvic qui retiendra notre attention.
Le manque d'heures à pêcher ces derniers mois et la proposition d'un ami que je vois trop peu, m’incite à revenir vers la truite au vairon manié. Mon collègue ne pouvant se déplacer, c'est la proximité du parcours de l'Ouche à Longvic qui retiendra notre attention.
Dès les premières centaines de mètres, c'est le côté diversifié du secteur qui me laisse agréablement surpris. Les zones de calmes se succèdent aux barrages mobiles et aux petites cascades. Les zones rocailleuses et profondes transigent avec les rapides des platis gravillonneux. La rivière sinueuse, serpente dans un agréable couvert végétal qui masque la ville alentour.
Le wadding n'étant pas interdit, c'est avec de l'eau à mi-cuisses que je décapote la session. Même si la présentation de mon vairon reste pour l'instant encore très approximative, j'arrive à décider un joli Cabot.
Un peu plus loin, j’essuie une première décroche. Cette fois, c'était bien une truite. Mais je n'aurais pas l'occasion de rentrer en contact physique avec le poisson... |
Quant arrive la fin d'après-midi, nous restons sur notre faim. Le moment à été très agréable en effet, mais bien trop court. Nous décidons donc que nous n'en resterons pas à cette première découverte du parcours. Le second rendez-vous est donné dimanche matin à l'aube.
Lors de cette deuxième session, c'est l'ami David qui commence par une grosse décroche. Le poisson l'a surpris en plein courant sous un barrage. Il est toujours difficile d'estimer la taille d'un poisson quant il est encore dans l'eau, mais le dit animal dépassait probablement les 60 centimètres...
Je l'imite sans plus tarder avec deux poissons de tailles bien plus modeste décrochés. Les combats étant en zones calmes et dégagées pour ma part, je n'ai aucune excuse. La conclusion du manque de justesse dans mes ferrages est évidente. J'ai l’habitude de pêcher en tresse avec des cannes à l'action de pointe et rapide. Aujourd'hui, je pratique avec une canne longue, d'action parabolique et d'un moulinet garnit de nylon. L'élasticité et la souplesse de tous ces éléments combinés me grise mon action de ferrage.
|
C'est un peu plus tard, vers dix heures que la rivière nous livre une partie de pêche à la hauteur de nos espérances. Le soleil déclenche de plus en plus de gobages en surface. Je rentre encore une jolie petite truite portion. David quand à lui enchaînera plusieurs Arcs et un tenace chevenne très combatif.
Il est 13h. Le moment de faire la pause casse-croûte est sans équivoque. David tranche un délicieux saucisson d'Auvergne. Nous poursuivons avec une Terrine de chapon au miel et aux épices. Un Hautes-côte de Beaune vient accompagner ces délicieuses victuailles. Les joyeuses palabres et les anecdotes halieutiques sont de mises. C'est aussi pour ces moments de plaisir et de simplicité que la pratique de la pêche nous envoûte tant. Merci à Toi mon pote, pour ces deux splendides journées placées sous le signe du partage de notre passion... |